mardi 27 février 2018

The cold play

Oui, le froid s'est joué de nous dimanche dernier. Il a mis a rude épreuve notre volonté de sortir notre spad mais en vain.


Dimanche j'étais présent !


Lorsque je suis arrivé il n 'y avait nul vététeux au magasin. Il y avait bien un gars qui avait sorti son vélo et qui semblait se préparer.
Je décidais donc d'attendre un peu.
Le soleil était là mais il était bien seul, tout comme moi. La température environnante pointait à -3°c.


Passé un certain temps, je voyais l'autre vététiste ranger une à une ses petites affaires. Il était méticuleux le bougre.
Puis il pris son VTT et enleva les roues toujours aussi soigneusement. Peut-être avait-il des craintes de le briser à cause du froid ??
En tout cas, le matos et le spad tout entier furent ingurgités par le coffre de la voiture et ils disparurent de l'horizon.


Bon, et bien je suis tous seul maintenant !


Allez, tans pis, je ne suis pas venu pour rien, je vais y aller. Une petite voix me disait cependant : « mais non, il fait froid. Tu vas attraper la mort, n'y vas pas ! »
Brrr, Ça me glace, d'entendre ça !


Allez, je tranche, on y va !


Et je me prépare quand vint le moment où je me rendis compte que j'avais à ma disposition une belle paire de gants....courts. Miséricorde !
Si je me lance comme ça, en moins de cinq minutes je perds mes doigts.
Je repense soudain qu'il y a une solution de secours. En ce moment, je laisse dans ma voiture une autre paire de gants bien adaptées aux conditions climatiques du moment. Des gants de ski quasiment ! Ouf, je suis sauvé !
Je les enfile et brrr, on y va.


Petits tours de roues en moulinant pour commencer. On continue sur un petit rythme puis je me laisse prendre au jeu. Vram, grand plateau, on avance. Et les hectomètres défilent.
La sensation de froid est bien là mais cela va encore, sauf pour mes oreilles.


Fichtre, bon sang que ça gèle ces p'tits bazars d'écoute ! Plus le temps passait et plus la sensation de piqûre à vif se ressentait.
Une piquette, on appelle cela !


Il ne faut pas trop y penser et continuer. Je vais aller chercher des chemins plus abrités pour me protéger du vent. Et je vais même grimper un peu pour casser le rythme et y aller en mode petite vitesse.


Et bien ça a marché !


J'ai progressé encore et encore et puis encore encore. J'en profitais au passage pour analyser les secteurs qui seraient propices à la pousse de champignons de printemps (si vous voyez ce que je veux dire...). La vitesse ne fut donc pas excessive à ces endroits. Il fallait garder le coup d’œil et analyser.


J'ai croisé quelques groupes de marcheurs mais très peu de vététistes. Il y en eut quand même mais ils furent très rares.


Le terrain était très...comment vous dire... craquant. D'ailleurs, sous mes roues, les Crrrr, ont fait fuir un sanglier qui devait somnoler dans un fourré de ronces. Mince, le pauvre, j'avais croisé des chasseurs il n'y a pas si longtemps. Zut ! Enfin, je pense qu'il a su se cacher de nouveau car je n'ai point entendu de coups de fusil.


Faisant un moment du hors -piste chemin, je vis aussi deux chevreuils. Puis un peu plus loin, j'en apercevais encore deux autres. Décidément, dame nature ma gatte !


Oh, un beau lièvre ! Tout raide ! Il était mort le malheureux. Un vrai lapin en gelée !


Je me rapprochais inexorablement du parking.


J'avais une sensation du devoir non accompli. La petite allure que j'avais prise me laissait plein de remords, me laissant penser que je n'avais sûrement pas fait assez de kilomètres.


Je décidais donc de prolonger encore un peu l'aventure.


J'empruntais cette fois-ci un certain nombre de chemins qui avaient servi de passage à la randonnée du dimanche dernier. Des traces de craie étaient encore bien marquées.
D'ailleurs, je plains les vététeux qui se sont élancés sur ces sentes car vu l'état de dégradation avancée à cause de la boue cela devait être un véritable périple. Les cuisse ont du bien morfler.


Pour ma part je n'ai pas rencontré de boue tout du moins pas avant les derniers instants de ma sortie. Le dégel faisait son effet malgré que la température ne soit pas supérieur à 0, 1 degré. Seuls les rayons du soleil bien appuyés servaient de réchaud sur ces tronçons.


Je voyais les ornières qu'il y avait au sol. Je n'avais pas eu de difficulté majeure jusqu'à ces passages de boue congelée. Compte tenu du terrain dur, c'était même plutôt facile de rouler ce dimanche, comme sur des chemins secs en plein été. Heureusement il y a Findus ! ^^


J'en reviens à ces passages de boue cristallisée. C'était casse pattes plutôt qu'autre chose et il fallait jouer les équilibriste et apprenti cascadeur pour les franchir. Cela aurait pu faire mal au dos avec toutes ces vibrations. Merci le tout suspendu !


Je suis arrivé à ma voiture à 11 heures 40. J'ignore combien de kilomètres ont été parcourus.
Peut-être une vingtaine ?
Cela fait du bien de s'oxygéner un peu même par ce froid.
La semaine prochaine je serai certainement là encore et les températures devraient être bien supérieures.


Bonne lecture et à bientôt.






1 commentaire:

  1. Autant de temps a écrire cette prose qu'a rouler par ce froid!!!
    Courageux, bien joué.

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