mardi 13 février 2018

Un air de jeux Olympiques

Nous n'étions pas à PyeongChang mais les rois de la glisse étaient bien présents à La Neuville au carrefour du magasin, l'un des point culminant de ce site où le sport d'hiver est vraisemblablement roi en ce dimanche.


Tout a commencé sur la route du lieutenant où je croisais avec mon véhicule à moteur une troupe de trois vététistes qui allaient en rejoindre un quatrième égaré dans la froidure hivernale.


Ces trois lascars étaient Chris, Nono et Clément et le skieur nordique égaré était Niko.


Ils ont été surpris d'en voir un cinquième débarqué tout schuss.


Armés de nos bobsleighs, enfin je veux dire de nos spad light, nous étions parés pour affronter les éléments.


Et c'est d'abord par l'épreuve de patinage sur glace que nous commencions notre périple. Nous reprenions donc la route du lieutenant recouverte à 80% par de la glace olympique. Ce ne fut pas une épreuve de vitesse qui était organisée en ce lieu mais bien de l'artistique tant le numéro d'équilibriste jouait un rôle important dans notre tenue de route.
D'ailleurs de temps à autres, nous nous laissions surprendre par une petite glissade maîtrisée.


Vint ensuite le moment de rejoindre notre égaré du jour que nous apercevions au loin sur cette même route. Une fois le groupe réuni dans son intégralité, nous partions vers des sentiers plus engagés à la pratique du ski de fonds, et du vrai !
Enfin, c'est ce que nous avions cru car bien vite la neige avait laissée place à de la boue qui se laissait projeter sur les montures et les bikers des arrières postes.


Puis les premiers tronçons de poudreuse apparurent. Houlala, que c'est dur de progresser ! Le gros contraste c'est que c'est à la fois beau, que nous sommes contents de rouler sur ce terrain métamorphosé avec cette matière inhabituelle mais que c'est aussi très compliqué de s'extirper des pièges qui nous sont indirectement tendus. Je ne parle pas seulement des glissades qui peuvent être provoquées, des éléments cachés sous cette blancheur. J'évoquerai la difficulté de pédaler dans ce manteau blanc qui provoque une bonne résistance à notre progression.
Pour certains anciens sportifs n'ayant pas pratiqués depuis un certain temps, ce n'était pas évident. Mais j'ai cru comprendre que c'était également tout aussi difficile pour les autres.


Enfin, tout est relatif car lorsque nous avons vu Clément mouliner comme un diablotin sur ce parcours, cela me laisse pantois.


Justement, pour évoquer le parcours, si sur sa première partie nous avons emprunté les chemins connus, nous avons rapidement bifurqué sur des chemin un peu moins usités. Parfois nous n'étions d'ailleurs plus sur un chemins mais en hors piste. Malgré tout, nous arrivions toujours à retrouver un sentiers plus large et roulant sans jamais perdre trop de temps et faire trop d'efforts à retrouver une sente.
Tout cela c'est grâce à Clément qui menait bon train. Il s'engageait sur des traces peu pratiquées qui se perdaient dans la nature et quelque temps plus tard nous nous retrouvions sur une autre trace par je ne sais quel miracle. Il est fort ce Clément ! Quelle truffe ! (je parle bien sûr du flair pas de mal entendu, hein ?).
Nous organiserons prochainement un séjour dans le Périgord avec Clément pour trouver de la truffe (je parle cette fois-ci du champignon, vous suivez ? Non, oui, pas sûr, allons bon...).
Enfin, nous avons été tous bluffés par ses performances d'explorateur à la Mike Horn. C'est certainement lié à sa formation de jeune louveteau! On n'oublie pas la devise : « scout d'un jour, scout toujours ! ».


Autre épreuve bien singulière, le franchissement d’obstacle sur neige. Pas évident hein ?
Cela se termine souvent par une glissage ou un triple saut périlleux, n'est-ce pas Nono ? Ce ne fut pas un planté de bâtons mais un planté sur le bâton,,,oh la grosse nuance ! Lol.


Chris s'adonne aussi à la descente sur bosse en free style ou c'est peut-être la bosse qui l'a fait descendre de son spad dans son style free. La bosse est en fait une belle ornière que sa roue avant a bien gentiment suivi. Et là, c'est imparable ! Zig-Zag, on est dans le vague.


Vous l'avez bien compris, il y eu deux chutes sans bobo aucun.


Nous avons alterné entre des parties plutôt boueuses, d'autres avec de la neige fraîches et encore d'autres avec de la neige fondante. Rare furent les portions carrément glacées.


Nous ne savons toujours pas ce qui fut le plus difficile. La boue ou la neige ? Les deux mon capitaine ! Nous nous sommes employés à démultiplier les efforts pour avancer sur ce terrain. Les muscles des petits fessiers ont bien travaillé et on les a bien senti ou redécouvert.


Nous avons progressé en poursuite, à la file indienne. Nous avons également fait du slalom entre les arbres. Nono a fait le super jet.
Le biathlon fut de la partie avec un temps de pause et du tir sur cibles mouvantes avec des balles de neige. C'est Nono qui lançait les hostilités. Chris prit une balle dans le dos...oh, oh ...


Bref tout serait parfait sans une bonne descente. Le roi of the discipline a été Nono qui fut le premier à atteindre le point le plus bas en un temps record (à la Hirscher). Je terminais non loin de lui.


Cela aurait pu être la seule descente de notre circuit mais il y en eut une autre malgré nous.


Alors que nous avions gravi le pic le plus ardu de la journée, notre skieur « arsin » Niko se rendit compte qu'il avait perdu ses lunettes de ski. Il entreprenait un retour sur ses traces en redescendant iNiko-presto ce que nous venions de monter. Nous nous lancions à sa poursuite mais le bougre avait pris de l'avance. C'est donc à ce moment que nous entrions avec le combiné.


Quelque appels passés, parfois dans le vide et nous prenions des nouvelles respectives de nos positions, de nos intentions, et du résultat des recherches.
Clément pris le chemin du retour en premier. Nous le succédions dans un second temps, Chris, Nono et moi. Nous remontions par le S en contre bas du magasin. La partie montante ne fut pas la plus difficile malgré ce que nous aurions pu penser. La ligne droite du retour, dans la neige, fut pleine de surprises. Notre roue avant ne demandait qu'une seule chose... partir en glissade. Arf, pieds à terre, Arf, pieds à terre ! Arf, pieds à terre ! Enfin, nous sommes arrivés !

Nous nous séparions avec la sensation du devoir accompli.
AVOIR PEDALER DANS LA NEIGE !
C'est peut-être un jeu d'enfants mais c'est toujours aussi plaisant. Au diable les efforts, on s'en moque. Nous l'avons fait, un point c'est tout ! Et il fallait être là au bon moment ! La neige encore présente le dimanche, ça ne se refuse pas !
Il n'y a pas eu beaucoup de kilométrage mais compte tenu des éléments, du terrain, ce n'est déjà pas si mal. Cela équivaut à bien plus en temps normal.

Finalement Niko est revenu au point de départ après avoir retrouvé son précieux. Bravo pour cette persévérance et cette pugnacité.

Je l'ai raccompagné en voiture jusqu'à son domicile car je pense que le retour l'aurait tué ! Une avalanche, une crevasse et hop, Niko disparu. La voiture c'est plus sûr !

Au final, nous avons eu cinq médaillés Neuvilliques ! Merci à tous. Bonne semaine et à bientôt.

1 commentaire:

  1. Une sacré épopée que tu nous as encore terriblement bien raconté !!! Que de lecture !!

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