Après avoir laissé passer un dimanche sous la pluie et être restés dans notre lit, nous nous sommes remis en selle en ce dimanche main.
On aurait pu parier, après les pluies qui sont tombées durant la semaine, que les chemins seraient gorgés d’eau. Et bien, telle ne fut pas notre surprise après avoir parcouru quelques kilomètres. Le sol était relativement sec, avec par moment quelques flaques d’eau mais bien éparses, et des traces de terre humide sans excès. Un terrain idéal donc après cet intermède du week-end dernier.
Le brouillard en ce début de matinée était présent, par moment assez épais. Le parcours allait être mené par Nono car l’objectif était cette fois de gagner le terrain de modèles réduits tout terrain à Cousnicourt. Autant vous dire que l’objectif était ambitieux car en plus Chris devait regagner domicile vers 11 H 30, repas oblige. Le tracé se devait d’être précis en plus d’être réduit par rapport aux fois précédentes où nous avions essayé de réaliser ce projet. La peur de faire trop de parcours champêtre aurait pu être présente. Cela, c’est méconnaître notre Nono car il nous a sorti des sentiers que nous n’avions pas encore pris jusqu’à présent. Pas mal ! Il faudra le montrer aux autres la prochaine fois. En plus, cela peut être modulable et des modifications peuvent être faites assez facilement.
Ouais, félicitations donc à Nono notre guide à tous. Pour rejoindre Mouy et gravir la première côte, il nous fallait auparavant faire de grosses parties de routes. Celles-ci ont été supprimées pour laisser place aux chemins. Ce n’est pas pour nous déplaire. Les transitions enrobé/terre furent sympas.
Sur les parties planes « routières » de la sortie d’Angy jusque celle de Mouy Chris et Nono ont assuré les relais. Bravo les gars ! Pour ma part, je ne me sentais pas encore en jambes pour passer en tête. Il faut dire aussi que vous étiez déjà chauds puisque vous venez de chez vous sur vos montures. Moi c’est le lion de la 307 qui m’emmène. De toute façon l’allure était déjà vive, il ne fallait pas en ajouter.
Tiens, tout à l’heure, j’ai parlé d’une première côte. En fait, il s’agit de la deuxième puisque nous en avons déjà monté une à Thury sous Clermont.
Enfin, ce n’est q’un détail… La seconde m’a plus marqué car c’est dans celle-ci que Nono s’est mis à accélérer. Sans doute en avait-il marre que je soit dans sa roue. ((lol. Et bien, j’y suis resté ! En tout cas, j’apprécie l’initiative. Il aime la bagarre ce Nono !!
Chris avec tout cela a perdu quelques plumes mais à sa décharge, il est venu avec un bon mal de dos, alors… Et puis c’est mieux que de prendre de la touffe de poils ! Chris va comprendre, pour les autres je vous expliquerai un peu plus tard. Dommage que l’on n’ait pas l’appareil photo en permanence ou bien la vidéo.
La partie ascendante vaincue, nous avons continué dans le bois. En lisière de forêt on apercevait une nappe blanche. On s’en approchait inexorablement. Puis nous rentions à l’intérieur. Un épais brouillard nous enveloppait. Une purée de pois.
Une petite partie de plaine allait maintenant venir. Au passage nous y croisions quelques chasseurs. Tous sympas. Ce fut l’occasion d’engranger quelques points pour notre grand prix du chien. Au total 12 chiens de dénombré. Pas de record pour aujourd’hui. Dommage !
Nous avions goûté au hors d’œuvre. Voici venu la partie du plaisir digeste. Un vrai festin ! De la côte ! Une succession de bosses devait arriver avant de mériter notre arrêt au circuit de modèle réduits radiocommandés. Une première mémère vint à nous.
Nono se mis devant. Je le soupçonnais de préparer un démarrage comme précédemment. Pas question de le lâcher d’un pneu. Soudain, je le vis se lever pour amorcer un départ en danseuse. Je me suis dit alors : « Si Nono embraie, je le suis ». A peine avait-il levé son postérieur de sa selle que je me mis à appuyer plus fermement sur les pédales. Le coup de jarret fut fatal…… pour Nono. Ma roue avant vint cogner sur son pneu arrière, ce qui a eu pour effet de remettre tout de suite la partie charnue de Nono sur son siège.
Il n’était alors plus question de démarrage car cet épisode nous a fait rigoler pour le restant de la montée.
Deuxième étape de montagne et pas des moindre, Nono nous a dit : « attention cette côte, elle est dure ! ». Il mit le petit plateau dès les premiers mètres d’ascension. Surpris je lui demandais pourquoi il faisait cela, était-ce vraiment difficile ? Et bien oui ! Moi aussi je mis ce petit plateau. Et franchement, ce n’est pas mon habitude. Cette petite grimpette dont on ne voyait pas la fin à cause du brouillard, fut une rude épreuve. Toute en herbe, pour nous ralentir, elle nous offrait un beau pourcentage de dénivelé. Un régal !
Il y avait longtemps que je n’en avais pas connu de semblable. En ce jour de Roc il fallait bien une difficulté tout de même ! Non ?
La troisième ascension fut également très intéressante. Moins belle que la précédente mais belle quand même avec des cailloux pour ralentir notre progression. Arrivé en son milieu, on pouvait entendre le son des bolides qui participaient au concours. Un peu plus haut, c’est une forte odeur de gaz de carburant qui allait nous confirmer que la course était bien lancée.
Chris découvrait le circuit. C’était assez impressionnant car les pilotes touchaient sérieusement de la manette. La précision des gestes pour accompagner leur voiture nous laissait pantois. Ceci nous mis en appétit et nous plongeâmes volontiers notre main dans le camelbak pour en sortir les barres chocolatées. Ho que ça fait du bien !
Un petit quart d’heure d’arrêt, puis nous reprîmes les sentiers. Le but était cette fois de montrer l’autre attrait touristique à Chris. Mieux qu’un chien nous allions chercher le Lama. Le grand Lama !
En quête de spiritualité, nous roulions à vive allure en libérant nos chakras. Ce fut l’occasion de remettre le grand plateau pour dérouiller nos gambettes. Malheureusement, la grande rencontre devait être retardée. Nono un peu dans la brume lui aussi nous fit prendre une mauvaise direction, toute en descente. Descente, que nous avons du remonter. Mais quand on aime…
Bref, on se remit sur le bon chemin. Et soudain,….nous l’aperçûmes. L’animal dans toute sa splendeur était à nos côtés. Il ne prit pas la peine de nous cracher dessus pour nus souhaiter la bienvenue. Nous le laissions donc pour continuer notre route.
Nous étions donc de retour à Mouy. Nous avons longé l’aérodrome où un ulm était tout de même en piste malgré la visibilité.
Entrés dans Mouy « centre ville », nous prenions un sens interdit. Mais il y avait de travaux. Donc pas de circulation. On joue vraiment les petits joueurs ! Pas de risque de se faire écraser. Du moins pour nous ! Car…
Nono semblait avoir percuté quelque chose. Souvenez vous de la touffe de poils. L’occasion encore de rigoler. Le té de sa fourche était recouvert d’une épaisse moumoute qui déguisait son spad en père noël. Une touffe de poils blancs ! Qu’avait-il pu croiser ? Et pourquoi sur le té de sa fourche ? La scène était folklorique ! Pas de grand-mère à l’horizon, pas de pauvre bête dépeucée ! Mystère !
Plus loin, nous nous sommes aperçus que son amortisseur arrière avait profité aussi de cet habillage chaleureux. Une customisation digne des années folks.
Plus loin encore nous eûmes une grosse frayeur. Chris en voulant contourner une barrière chuta. Une crampe le pris de plein fouet. Il n’eu qu’autre choix de tomber pris par la douleur. En contre bas il y avait un fossé bordé d’orties. Chris échappa au fossé mais pas aux orties. Sur le coup, on a eu peur. Cet effet passé, c’est plutôt en rigolant que nous sommes repartis.
Une bonne portion de grand plateau allait être absorbée avant de reprendre les chemins pour retourner dans la forêt de Hez-Froidmont. Chris accusait cette fois-ci le coup. Le mal de dos puis l’absence de pratique de la semaine passée devaient y être pour quelque chose. La dernière montée se fit par la route. Nous en étions à 38 kms quand Nono nous a quitté au carrefour du lieutenant. Du moins à mon compteur. Pour sa part il avait 6 ou 7 kms en plus. Il a certainement du finir avec 52 ou 53 kms au total.
Je considérais que 38 kms, ce n’était pas assez. Je décidais de raccompagner Chris jusque chez lui. Cela nous amena à 41,5 kms devant son domicile (46 ou 47 pour Chris). Au plus court, il y a 3,5 kms pour rentrer. Au départ, on s’était dit que nous devions faire entre 45 et 50 bornes pour préparer la sortie de la semaine prochaine à la Croix St Ouen, une sortie réputée difficile. Le plus court chemin n’était donc pas de circonstance. Au final j’avais 48 kms. Ce n’est pas si mal.
Je retiendrais quand même qu’heureusement nous ne sommes pas allés au Roc cette année. Franchement, nous n’avons pas le niveau. Dur, dur, il va falloir encore travailler. Il nous manque de l’endurance pour parcourir de plus longues distances. Il nous manque aussi de la puissance. Les gros braquets ne s’entraînent plus aussi facilement que l’année dernière. Le constat est terrible. Les cuissots ne sont plus ce qu’ils étaient.
Le dénivelé de la sortie est de 772 mètres.
La semaine ne s’annonce pas trop pluvieuse. C’est de bon augure. Pourvu que cela dure.
ajout des photos dans le compte rendu
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