lundi 20 octobre 2008

La Croix Saint Ouen : Les Brumes d'Automne

Magique ! Et terrible !


Voilà les mots qui pourraient qualifier cette sortie de La Croix St Ouen. Mes jambes en sont encore toutes engourdies ! Non, je plaisante, un peu de tension ce matin, de lourdeur mais cela s’est dissipé durant la journée.

Cette randonnée nous aura donné entièrement satisfaction avec des aventures et mésaventures diverses. Mais dans l’ensemble cela nous laissera un très bon souvenir.

Tout a commencé à la fraîche. En premier lieu, j’ai eu très chaud. En effet, après avoir éteint la sonnerie de mon réveil, fait dont je n’ai aucune souvenance, je me suis endormi. Réveil donc à 7 H 35 au lieu de 6 H 50. Bon sang, j’étais fatigué ! Il faut dire que je me réveille tôt en ce moment, un mal de dos m’empêchant de rester dans les bras de Morphée, donc au bout d’un moment on fini par accumuler de la fatigue et se rendormir.

Vite fait je prépare ce qui doit être préparé. J’ai le temps de pratiquement tout faire. Vient le moment d’accrocher le vélo au porte vélo quand j’entends un moteur ronronnant derrière le portail. Nono restait bien au chaud dans sa voiture, ne pointant pas le bout du museau de crainte de s’enrhumer. Je suis allé le saluer puis me suis mis à gonfler énergiquement mes pneus.

J’attendais Nico pour installer le spad. D’un coup, un moteur vrombissant se fit entendre. Une voiture qui dépassa le numéro 525 avant de freiner puis reculer. Dans son élan, Nico n’a pu s’arrêter. Nous installâmes nos montures puis partîmes en direction de La Croix St Ouen.

Nico dans la voiture me dit que le copain qu’il devait retrouver sur le parcours était déjà arrivé et qu’il allait bientôt partir. Pour nous, le départ ne s’annonçait pas avant 20 bonnes minutes et encore…

Pas grave, une fois au but, nous nous dirigions vers le parking habituel. A l’entrée de celui-ci, Clément tentait de sortir entre les barrières. Mais trop tard car nous nous y étions engagés. Devant la puissance et le poids de ma 307, il renonça et fit demi-tour. De là, il nous annonçait que Chris était parti aux inscriptions. 3 € 50 la place pour le tour de manège ! Cher me dites vous ? Non pas du tout ! Un tour de manège sur une fête foraine, d’habitude ça dure 5 minutes. Là nous étions partis pour 3 ou 4 heurs. C’est donc une bonne attraction.

Bref, au passage, Nono avance de l’argent (ho que ça sent bon) à Nico. Je suis désigné d’office pour aller chercher notre bon de participation. Sur place, je tairais le Nom de Nono que j’ai donné à la Nana qui tenait le stylo. Une bonne consonance d’Afrique du Nord.

J’vous l’dis, c’est un immigré ce Nono.

Au passage, je récupère la monnaie, 3 euros. Et je l’ai toujours. Après tout, un service ça se rémunère, non ? ((((lol N’est pas banquier qui veut ! S’il n’y avait que moi, il n’y aurait pas eu de crise financière. Que des profits !

En compagnie d’une multitude de vtt tous plus jolis les uns que les autres, nous observions ces merveilles de technologie. Il y avait même des Cube, des Canyon, des KTM (carbone), Lapierre (of course) mais pas de Trek. Décidément, ces randos à forte affluence, ce sont de véritables salons du deux roues. On se régale.

Nous étions plus de 400 participants ce dimanche matin dont la plupart étaient inscrits sur le 50 kilomètres. Encore une rando à succès ! Et ceci malgré le froid. Le thermomètre affichait 0 °c. Cependant, nous étions deux téméraires à nous présenter les gambettes à l’air. Clément et moi. Les premiers tours de roue furent ravigotants. De la fraîcheur à tous les étages ! Le vrai froid quant à lui se faisait vraiment sentir au bout des doigts, mitaines oblige ! Nos pouces étaient littéralement saisis. Avec les efforts plus intenses, ces mauvaises sensations disparurent assez rapidement.

Nous redécouvrions les chemins tant parcourus durant nos belles années de vtt. Le départ et le retour faits de longues lignes droites avec ici ou là quelques tronçons de boue plus ou moins dense, plus ou moins profonde et plus ou moins larges. Ceci nous obligeant à zigzaguer sur des chemins pourtant rectilignes. A cela il faut ajouter quelques les petits défauts du sentier parsemé de branches ou cailloux, des racines mettant un peu de relief, des creux, des bosses et des portions un peu plus relevées. C’est du vrai vtt !

Au fil des kilomètres on sentait bien que ce parcours ne serait pas une partie de plaisir au sens ou les efforts ne seraient pas à mettre de côté. Les portions boueuses étaient quand même assez fréquentes. Mais s’il n’y avait que cela ! Le sable venait interférer entre les différents secteurs de mélasse. Autant dire que les cuissots étaient mis à rude épreuve. Toujours une petite tension du muscle à donner pour se sortir de telle ou telle difficulté offerte au menu. A la longue c’est toujours un peu de fatigue qui s’accumule et au bout d’un moment ce sont les jambes dans leur ensemble qui deviennent lourdes.

Une preuve bien fidèle pour démontrer cela, c’est qu’au départ, nous étions bien fanfaronnant. Nous n’hésitions pas à rigoler, chanter, chambrer les autres vététtistes tout en faisant les marioles. Le paysage défilant, le son est devenu de plus en plus rare. On pouvait entendre le chant des oiseaux.

L’autre attrait de ce parcours, si vous vous souvenez bien, ce sont les bosses. Les bonnes grimpettes ! On les avait presque oubliées. Je me disais bien : « cette randonnée me semblait pourtant assez difficile autrefois ». Chose vite confirmée lors des deux premières mémères. Nico disant : « il y a au moins cent mètres de dénivelé là ! ».


Oulala quelle étaient belles ! Il a fallu slalomer entre les piétons, vététistes moins virulents pour arriver au sommet. C’est de la bombe de balle ! Tout la haut, nous avions un super panorama qui s’ouvrait devant nous. Là où nous étions, c’est sûrement l’un des point culminent des environs.










Ceci dit, dès la première ascension, je me suis surpris à mettre le petit plateau. Je ne sentais pas trop le physique

en cette matinée. Allait-il me laisser tomber ? La deuxième, re-belote ! Petit plateau ! Et Nico qui partait devant ! Nono semblait moins à son aise mais il avait de bonnes réserves. Un vaillant combattant !

Dorénavant, le relief était bien présent. Les petites bosses entrecoupaient les plus grosses. Le mal de dos commençait à se réveiller. Mince ! « On n’a pas encore fait la moitié », « il arrive quand ce ravitaillement ? ».

En silence, progressivement, Clément semblait perdre de la vigueur au pédalage. Il avoua vers 25 ou 26 bornes, qu’il était mort. Et toujours pas de ravito ! Avant de partir, je m’étais dit « Clément, il est fada. Il vient à La Croix sans avoir beaucoup roulé, aille, aille, aille ! ». Sans surprise, il jeta l’éponge.

Et bien, cela prouve sa bravoure et sa témérité mais aussi qu’il est assez fou. Il fallait quand même le faire.

A 28 kilomètres, Ravitaillement ! Ouf ! Vite posons les vélos et allons manger ! Je me suis empiffré de raisins secs, pain d’épice, chocolat avec pour arroser le tout un petit verre de boisson citronnée. Miam ! Gros miam !

Nico rencontra son pote qui me semble t-il est arrivé après nous. Ce fut encore l’occasion d’admirer certaines montures exposées bon gré, mal gré autour de nous.

Un gars de l’organisation nous annonçait qu’il y a 900 mètres de dénivelé positif. Pas mal ! Après une rapide comparaison et une concordance des données entre le gps et carto exploreur il y a réellement 1080 m de dénivelé.

Admirez-les jolies courbes.



Clément abdiqua ! Il n’en pouvait plus et se voyait mal encore faire autant de kilomètres que ceux déjà parcourus. (Il a bien fait !).

Chris dans un élan de générosité en fit autant ! Non, Chris avait en fait un mal de dos lui aussi. Mais plus sensible que le moins. D’ailleurs, le miens avait disparu depuis. Cela le travaille un peu depuis la semaine passée. Ca ne semble pas s’arranger. Nous lui souhaitons un bon rétablissement. La semaine prochaine c’est du repos qui t’attend.

Allez, il est l’heure de remonter en selle. Et Nico qui n’en fini plus de discuter ! Nono a déjà pris les devants. Nous le rattraperons quelques hectomètres plus loin. Il n’aime pas être seul Nono. On est sa famille. Pas Vrai ?

Pour cette seconde étape, le physique semblait accuser le coup. Je sentait bien mes autres camarades bien plus à l’aise que moi. Vinrent maintenant les cervicales qui me titillèrent ! J’vous jure je ne fait pas semblant, j’suis pas hypocondriaque ! C’est cette saleté de maladie qui me grignote sans cesse. Parfois elle me laisse tranquille, et parfois elle revient.

Des cervicales, cela remonte un peu et cela se transforme en mal de crâne. C’est dans ces conditions que l’on maudit les chemins avec des cailloux. On les sent vraiment bien comme s’ils s’enfonçaient comme des pointes dans votre cerveau. Les trous aussi c’est terrible. Il a fallu faire avec durant quelques kilomètres. Puis ça a disparu.

Il n’y a pas que cela qui a disparu. Mon énergie disparaissait aussi progressivement. Les côtes étaient moins évidentes à arpenter. Cependant, avec un mois de reprise dans les mollets, on peut gérer. Je savais que j’avais de la réserve et de la hargne à revendre.

Le parcours ne se prêtait donc pas à des défaillances. Il les favorisait. Le profil du terrain était très plaisant. Les descentes étaient techniques, rapides. Les montées à l’inverse, ne donnaient pas l’honneur au rendement. Elles étaient rudement pentues, avec un terrain meuble sous nos roues. Du vrai parcours de guerriers. Eprouvant et en demandant toujours plus à notre carcasse. Les portions de sables et de boues se mêlaient toujours joyeusement. Cette diversité fait que l’on ne s’ennuie jamais. On se demande tout de même au bout d’un moment s’il y a encore du pourcentage à gravir et on se dit : « la prochaine ça va être la bonne, elle va nous exploser ».

Non, non, non, rien de tout cela ! Certes, on a posé pied à certains moments. Tiens, ouais, je n’étais pas le seul ! Il y avait toujours un gars devant nous pour s’arrêter alors que nous étions dans sa roue. C’est surtout vrai pour Nono ! Hé Nono, je pense que je suis resté plus souvent en selle que toi ! Je sais, tu lis cela et ça t’énerve. Mais c’est si bon ! ((lol

Nico lui a voulu grimper sur un talus et finalement a continué à pied. Il s’est transformé en bon samaritain en poussant un gamin dans une sacrée belle ascension divine. C’est avec ce même gamin que je me suis vu batailler. Je l’ai dépassé dans un virage et en relevant la tête j’ai aperçu le bout du sommet qui me paraissait bien loin, une belle surprise. Là, c’est le psychique qui a flanché. Il faut dire que le premier tronçon était assez compliqué, on n’aurait pas imaginé avoir un deuxième tronçon, encore plus pentu et tout aussi long.

Dans la grimpette suivante qui est venue tout de suite après la descente, le môme a explosé. Fini, capout !

A 49 kms, un deuxième ravitaillement nous attendait. Allons y gaiement. Mangeons et buvons pour étancher notre soif. Toujours du raisin sec. Toujours du pain d’épice. Par contre, c’est assez bizarre d’avoir positionné un stand à cet endroit là. Il y avait aussi une assistance réparation. Il aurait été plus judicieux de mettre le ravito à 40 kms. Le premier à 20.

49 kms, en théorie, si nous savons compter, et je suppose qu’on le sait tous, il nous reste donc 1 kilomètre à parcourir. Pff ! De la rigolade ! Il n’y a pas 50 bornes ! C’est La Croix St Ouen tout de même ! 55 c’est le bon nombre. Allez encore 6.

Durant ces 6 kilomètres, j’ai senti Mon Nico un peu moins entreprenant. J’étais souvent devant en train de mener la manœuvre. Nono sur les deux dernières bornes, prenait quelques décamètres d’avance pour finir à 15 mètres de nous en sortie de forêt. Il est super endurant le diablotin. Nous avons donc vaincu ce parcours qui fut très difficile. Nous avons pu comme d’habitude profiter du sandwich rillettes, cornichons de la fin. Quel bonheur ! En plus, on s’est partagé comme des vautours Nico et moi celui de Nono qui est reparti illico à ch’maison.

Comme d’hab, il y a un séjour à gagner ! « Vous avez le numéro 58 « « qui avait le 58 , » Je réponds « moi ». « Oui mais en code couleur jaune donc c’est perdu, on voulait le violet ! » Dommage, ce sera pour la prochaine fois.

En regagnant le parking, ho surprise, Clément et Chris étaient là. Finalement leur raccourci n’en n’était pas un puisque l’on était lors de notre halte au point le plus éloigné du tracé. Résultat, ils terminent avec 52 kilomètres au compteur. Bravo tout de même à Clément car malgré l’asphalte du retour, il a quand même engrangé quelques bornes supplémentaires alors qu’il n’était pas au mieux. Les deux bougres ont parait-il failli chuté. Les guidons s’étant entre croisés et bloqués à cause des embouts de cintres.

Ceci dit, sa décision de ne pas continuer le parcours fut la bonne car vin de Diou que c’était dur la suite !

Notre moyenne au compteur est de 16,40.

En tout cas, malgré mes péripéties, j’ai bien géré l’effort. Pas mécontent. Le point négatif, c’est de ne pas pouvoir lâcher les watts. Ca commence à me manquer ! Voir des guss nous dépasser dans les grimpettes, ça laisse un goût amer. Nous leur donnons rendez-vous l’année prochaine. C’est promis !

Nico comme nous le pensions, est bien préparé. Il a manqué un peu de jus sur la fin du parcours mais a répondu présent sur la majeure partie. Nono est surprenant. Il est resté fidèle dans l’effort. (Tu ne te serais pas entraîné cette semaine petit cachottier ?). En tout cas il est à l’honneur.

Chris a sérieusement été pénalisé par ses pépins physiques. C’est la galère pour lui. C’est frustrant de ne pas répondre présent quand l’envie est là à vous pousser sur les sentiers.

Clément, le renard des neiges qui se remet à sortir à l’approche de l’hiver, n’a pas démérité. Il fallait tout de même oser se présenter un 19 octobre à La Croix. Moi je n’aurais pas trouvé la volonté.

Il y a trois tandems qui nous ont dépassés. C’est sympa d’en croiser sur ces randos. Il y en a souvent un mais là trois, c’est une surprise.

Un gros bravo aux organisateurs tout de même car le fléchage était impeccable. Les ravitos étaient bien fournis et la convivialité planait tout autour de nous. Le parcours dans son ensemble était bien diversifié. Franchement, cela nous laisse un bon souvenir.







3 Malheureux clébards ce matin, dont un en voiture. C’est la misère dans le coin. Les gens préfèrent avoir des chevaux. Parce que vraiment, nous en avons vu une ribambelle. Pas de lama ! Pas de moumoute pour Nono ! Pas de chute (et tant mieux). Le classement de la pointe d’or commencé il y a un mois et demi n’a pas progressé. Incroyable ! Toujours une suture pour Nono et Chris et rien pour les autres.

Le rendez-vous de la semaine prochaine est pour l’instant donné à La Neuville. Chris sera absent. Nico participera à un raid.

15 commentaires:

  1. Jolie résumé, rien a rajouter !
    Pourrais tu m'envoyer le fichier carto ?

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  2. le fichier est sur l'espace stockage.
    Je te redonne le lien :

    http://www.steekr.com

    mot de passe inchangé.

    Tiens, j'ai remarqué que des photos ont enrichi le disque dur virtuel. Bien vu ! Chacun peut y récupérer ce dont il a envie.

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. C'est quoi le login/mot de passe ?

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  5. impressionnant lolo !!!

    et toi cedric comment s'est deroule ta sortie ? tu nous a promis un resume.

    ne serait tu pas rester devant auto moto? ;-)

    pour repondre a nico c'est deux fois veteteux

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  6. Tout pareil que sur calendar dans l'agenda des sorties.

    veteteux x 2

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  7. message à mr collery vivien

    dimanche nous avons croise hercelin et sa bande de retour du roc.
    il va deposer chez tes parents une adresse de site, c'est celui de son groupe, quand tu l'aura, diffuse le sur le blog

    a+

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  8. En parlant de Rsscalendar, il va falloir que tu ajoutes la beaujolaise.

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  9. grillé de 30 " dans ma réponse à Nico !

    Oui Cédric un petit résumé.

    Fab de ton côté comment ça se passe ?

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  10. De mon côté j'ai bien récupéré.
    Pas de jambe lourde lundi par contre j'étais bien zen et couché à 20h30 dimanche soir avec une farouche envie de retrouver rapidement la forme!!!

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  11. pour moi c'est 3 semaines sans vtt
    mai je roule jeudi
    pour le fichier c'est quoi .gpx
    pour mon carto c'est soit .trk ou .rte
    bonne semaine et bonne sortie pour dimanche

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  12. Le format gpx est un standard des données gps. Tu peux l'importer de Carto sans problème en te mettant sur route.

    Clément a l'intention de revenir en forme, cela veut dire que dans un mois c'est foutu pour nous. Amen.

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  13. et dans deux mois ca sera le tour du cousin !
    re-encore foutu ;-)

    on va se recycler chez les cyclos veterant !!!!

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  14. oueps, ben en 2009 on va battre des records de vitesse ! Ça va faire mal aux gambettes tout ça.

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  15. attendez moi ...



    ATTENDEZ MOI !!!!



    moi aussi je m'entraîne ( à crier derrière vous)

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