mardi 25 novembre 2008

C'est l'hiver !


Il y avait bien longtemps que nous n’avions roulé dans de pareilles conditions. Tout d’abord parce que c’est la première fois de l’année où nous passons en température négative un dimanche. Mais aussi parce que l’année dernière après le Roc nous n’avions pas dénié monter sur nos spads et que nous n’avions pas vu l’hiver au guidon de nos montures.

Au départ, il y avait donc – 2°c et à l’arrivée un bon 1 °c. Nous avions oublié ce que c’est que de rouler sur des feuilles qui craquent sous nos roues. Ces feuilles gelées et rigidifiées par le froid qui font du bruit à notre passage. Le sol était bien gelé malgré qu’il n’ait point gelé les jours précédents. Il y avait quelques passages encore imprégnés de boue ou bien d’autres en sous bois plus préservés du froid où l’épais manteau de feuilles avait servi de couche isolante.
Les flaques d’eau ou marres qui gisaient au beau milieu des chemins avaient laissé place à de la glace. Cette eau figée sur une épaisseur superficielle, elle aussi, bruissait sous nos pneus.

Au rendez-vous ce matin, au carrefour du magasin, nous n’étions que deux. Nono est le deuxième protagoniste de cette sortie. A mon arrivée, il totalisait déjà 9 Kms au compteur.
Pour éviter de se transformer en glaçon en attendant mon arrivée, il avait pris l’initiative de rouler un peu. Ces premier mots furent alors : « il caille ».

Pour l’occasion, je me protégeais du froid en mettant mes couvre chaussures néoprène. J’en profitais également pour porter ma dernière acquisition, le bandeau serre tête en néoprène lui aussi qui protège les étiquettes.
Et bien, je ne regrette pas cet achat. En un mot, c’est formidable. Partis du magasin, nous prenions direction le chemin dans notre dos. Le but de la manœuvre était de reprendre le single track remontant le long de la route. Par malchance, des travaux forestiers nous ont empêché de le prendre.
La seule solution était de prendre la descente jusqu’au carrefour. Malgré la vitesse, mes premières impressions furent que je n’ai nullement ressenti le froid. Que du confort ! Seuls mes yeux s’étaient mis à pleurer à cause de la vitesse et l’air vivifiant.

Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le chemin qui nous permet de rejoindre Filervale. Ce sentier un peu défoncé, avec les mottes de terres dures comme des cailloux car gelées qui nous donnèrent un peu de fil à retordre. Nono commençait à pester car nous étions mal engagés. Néanmoins, passé cet épisode, nous regagnâmes des terres plus amicales et plus roulantes.

La première difficulté se fit à grande vitesse. Il fallait bien se réchauffer. Je crois que ce fut la première fois où Nono me traita de fou. Il y eu d’autres occasion encore par la suite.

Nono pris les commandes de retour dans le bois. Le rythme après une courte accalmie après la montée, avait repris un niveau au dessus. Nous remontions donc le faux plat de la grande allée, assez large, en cailloux. Ensuite, au niveau des sapins, nous prîmes le single sur notre droite. Nono cafouilla dans une ornière un peu molle, ce qui me permit de repasser devant. Là encore il me demanda si j’étais bien ??? Je lui ai répondu que « oui » Mais qu’il ne fallait pas perdre de temps car il devait rentrer de bonne heure. Nous ralentissions un peu quand même pour éviter de trop vite se griller.

Cette première partie de parcours, nous ne l’avions pas faite depuis un certain temps. Dans la continuité de cette sortie, d’autres portions très peu empruntées, l’ont été cette fois-ci. C’est histoire de changer nos habitudes et de redécouvrir l’ensemble de notre forêt.

Un peu plus loin, nous avons croisé un groupe de randonneurs pédestres. Je vous avais parlé la semaine passée de la fréquentation des bois assez impressionnante. De nouveau, nous eûmes l’occasion de le constater, malgré le froid ambiant, qu’un grand nombre de personnes sillonne les environs. A croire que la crise économique repousse les gens dans les bois. Ils n’ont peut-être plus envie de dépenser dans des club alors que la nature peut leur proposer de retrouver un bien être et une forme physique à moindre coût. Enfin, tout cela n’est qu’hypothèse ! Il y a sûrement d’autres raisons.

En plus des chemins que nous redécouvrions, nous en avons pris un autre sur lequel nous n’étions jamais passé. Celui-ci était bordé d’une ligne électrifiée, de quoi rappeler de bon souvenir à Chris. (Il en tremble encore). Par moment, la bande roulante se rétrécissait et nous rapprochait de ces files qui picotent quand on les touche. Heureusement, nous n’avons pas pris le risque de voir ce que cela fait.
Nous arrivâmes sur le chemin qui part de la ferme (en haut de Thury) jusque la nationale qui relie Clermont – Angy. Nous avons traversé cette nationale pour longer les hauteurs du bois d’Ansacq. C’est sur l’un de ces chemins que Nono a failli écraser une pauvre bête. Piqués par la curiosité, nous fîmes demi-tour pour trouver une explication à l’immobilisme de cet animal.
Un pauvre petit piaf gisait au beau milieu du chemin herbeux. Je n’eu pas trop de mal à l’attraper. La bête avait du se faire surprendre par ces premiers froids. Elle appréciait le fait d’être réchauffé dans nos mains. Après une courte analyse, nous constations qu’il s’agissait d’une jeune grive. Nono, en prince charmant, lui fit un petit béco pour la réconforter. Aussitôt, elle pris son envol. Trop fort Nono !!! (((lol.

Ce conte de fée achevé nous nous remettions en route. Nous regagnions les bois en passant auparavant par Auvillers. Dans les bois, ce fut l’occasion de repasser par le grand plateau pour dérouiller les gambettes. Tout le chemin longeant la route fut pris à vive allure. Que c’est bon !
Nous sommes redescendus par l’étang de Boulincourt pour ensuite faire la partie d’Etouy, qui elle, reste incontournable. Dans le « S » de la descente de l’étang, nous avons croisé les cyclops qui étaient 7, je crois. Nous les avons salué.

Passés le monastère, je lançais une fusée. Le chemin « jaune » est l’occasion, comme avant, de pouvoir prendre de la vitesse assez rapidement et d’avoisiner les 40 Kms/h. Je ne sais pas s’ils ont été atteints mais en tout cas, ça allait vite. Nono ne daigna pas prendre ma roue. Sur cette accélération, je ne voyais pas pourquoi nous allions nous arrêter en si bon chemin. Jusque la route nous avons continué à maintenir de la vitesse. Je dis alors à Nono : « il faut s’habituer à tirer le grand plateau si l’on veut résister au retour de Vivien , lui il aime bien ça ». lol, on ne va pas se laissé manger tout crus quand même ! On va tenter de résister un peu mais ça va être difficile je pense. On commence à se faire vieux. ((lol. Et puis, on a tous plus ou moins mal au dos !

Même Nono aujourd’hui a ressenti une douleur. Il faut dire que nous avons roulé encore fort ! Nono a pris en charge toute la parti de la route, en passant par le passage aux animaux, jusque l’autre route. Il a continué encore un peu, puis j’ai mis une dent en moins pour repasser devant. Au début de la fameuse ligne droite, lieu privilégié pour la lutte des cuissots, j’ai mis tout à droite. Malgré une masse de feuille volumineuse, le résultat fut assez satisfaisant.

Ces efforts que nous avons donnés, nous les avons payé puisque c’est après cela que nous eûmes les premières douleurs dorsales. Pour ma part, ce fut moins contraignant que la semaine dernière. Nono, s’étira un peu. C’est au stade de La Neuville que nous avons commencé à calmer le jeu. Nous devions remonter pour regagner le plateau. Nono devait maintenant rentrer. La côte que nous avions montée trois fois il y a sept jours, et bien nous l’avons de nouveau gravie. Quand on aime, on ne compte pas…

Nous avons rejoint le carrefour du roi après une descente-remontée. Nous avons pris une section de route tranquillement, l’occasion de discuter. Je raccompagnais Nono jusque chez lui.
C’est donc seul, que j’allais repartir vers mon véhicule. Entre temps, la neige s’était mise à tomber. Je pris la première côte à ma disposition. Le tracé allait être quasiment le plus court pour retourner au Magasin. Une petite variante fut mise au programme tout de même. Au lieu de prendre paisiblement le dernier chemin qui débouche sur l’allée bitumée interdite à la circulation, je repiquai vers le bas pour mettre une nouvelle difficulté à l’ordre du jour. Ouille, ça pique la neige dans les yeux quand on dévale la pente. Au menu, « les yeux en neige ».
Je termine donc par un dessert de choix car je n’aime pas trop cette dernière côte qu’il faut remonter. Je me suis un peu forcé.

Globalement, nous n’avons pas souffert du froid. La sortie fut agréable. Comme je le disais, il y a fort longtemps que nous n’avions pas connu pareilles conditions météo. La dernière fois que nous avons roulé sous la neige, c’est lors d’une rando à la Neuvilloise, je crois. Ce n’est pas tout à fait comparable car à cette époque, il faisait – 8°c. Il y a un an, nous n’aurions même pas pris la peine de nous lever pour aller rouler. L’envie est donc là. Nous ne pouvons que nous en féliciter.

Au niveau du dénivelé positif absorbé, nous avons encore gagné quelques mètres puisque nous en terminons avec 556 en positif. La distance est de 45 kms parcourus pour Nono et 42 pour moi.

La moyenne au compteur de Nono était en deçà de mes espérances. Il y avait un peu plus de 17 Kms/h. Avec les accélérations que nous avons faites, je pensais que nous terminerions avec un score plus élevé. A d’autres moments, nous sommes allés sur des chemins moins praticables, nous avons également pris le temps de décélérer sur la fin. Finalement, ce n’est pas si mal pour une fin novembre.
La semaine prochaine nous enregistrerons peut-être le retour de Chris. Cédric sera là. Quid de Clément ? Et Vivien qui attend toujours son spad…

1 commentaire:

  1. brrrr, c'est vrai qui faisait froid.

    Ce WE je serai la, en espérant des températures plus clémente

    En parlant de Clément, il serait bien que tu viennes, tu récupéras le DVD par la même occasion.

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