mardi 5 mai 2009

En mai fais du VTT...

Au mois de mai fais du vtt ou ce qu’il te plait. Mais bon, je crois que tout cela revient au même. Le dicton du jour lance les hostilités.

Nous allons sûrement entrer dans une saison plus chaude avec des jours qui s’allongent. Je crois que certains l’ont déjà remarqué et en ont profité pour lâcher les chevaux. Nous verrons cela par la suite…

Nous étions 3 en ce dimanche, toujours en forêt de la Neuville malgré les diverses sorties organisées qui ont lieu en ce moment. Arfff, notre phase de préparation s’éternise un peu mais il faut que nous soyons prêts pour afficher nos couleurs lors des randos de groupe. Pas vrai les gars ???

Cédric et Nono étaient arrivés avant moi bien sur. Au premier coup d’œil, je vis les nouveaux pneus de Cédric flambant neufs. A l’avant, la monte était constituée d’un Racing Ralph section 2.1. Pneu favorisant le rendement par excellence. Le pneu des compétiteurs. Sur l’arrière, un Larsen TT en 1.9 (taillant plutôt 1.8) venait compléter le train roulant. Autant dire que cette configuration pour terrain sec ne laissait aucun doute sur les intentions du biker. Nous devrions avoir de la vitesse sur nos sentiers durant les prochains dimanche.
Et de la vitesse, c’est bien la première chose que Cédric s’empressa de nous donner dès les premiers tours de roues. Il est vrai que sa transmission, elle aussi toute neuve, ne devrait pas cette fois-ci freiner la dépense d’énergie de peur de briser une chaîne à coups de jarret.

Mais, nous avions vécu ce genre de manège la semaine passée avec ce chassé-croisé organisé entre Chris et Céd. Nous ne voulions pas cette semaine encore prendre du vent dans la musette et nous faire enrhumer de nouveau. Il fallait donc prendre les devants et c’est ce que j’ai entrepris. Je ne sais pas pourquoi mais le circuit allait connaître une mutation transmontagnarde d’un coups d’un seul. Nous sommes donc descendus pour profiter ensuite des montées qui allaient se présenter à nous. De notre point culminant au carrefour de la croix grand Jean nous sommes redescendus vers le GR124 mais juste avant de le rejoindre nous avons pris la petite sente sur la droite qui vient du bois de sapins. Loupant sur notre gauche l’entrée dans les conifères nous avons atterri dans la pente en sable rejoignant le carrefour de la fontaine aux aulnes. Il fallait trouvez ruine alternative pour remonter. L’option chemin large en cailloux s’offrait fabuleusement bien à nous pour ce début de parcours. Avant d’en arrivée au sommet, je pris le chemin sur la gauche, un peu plus pentu, offrant un peu plus de relief pour pigmenter un peu notre sortie. Diantre, que se passe t-il ? Céd et Nono ne m’ont pas suivi ! Ils ont choisi l’option « facilité ». Je rêve ! Ce n’est pourtant pas si difficile que cela !!! Bon, on leur pardonne. Nous aurons encore de nombreux kilomètres devant nous et de bons profils en perspective…

Nous avons rejoins pour finir ce fameux GR124 mais dans sa partie plate. Du moins, jusqu’au carrefour suivant car là, une légère bifurcation nous emmena vers une remontée à pleine vapeur. Dans la seconde partie d’ascension, Nono me dépassa insolemment ! Oh, on ne me la fait pas comme ça. Je sais reconnaître d’une semaine à l’autre si un entraînement, même infime, a eu lieu entre les deux dimanche. Ca se sent ! Et là mon tarin me grattait rudement. Le petit cachottier…. Mais c’est bien, cela nous motive tous. Et pour preuve, Cédric est quasi dans les starting block avec un Cannondale reconverti en missile de route.
Il ne va pas falloir trop tarder à mettre le bleu de chauffe !
En attendant, Cédric, justement, avait un peu de peine. Quand l’inclinaison se fait du bas vers le haut, ce n’est pas son terrain, du moins pas encore. Mais ça va venir ! La mise en bouche avait un relent de cassoulet à la graisse d’oie. Un peu indigeste. Mais si bon quand on y pense.

De cette remontée, direction du sentier où nous avions croisé des chercheurs de morilles il n’y a pas si longtemps. Puis, dilemme ??? Quelle option tactique allions nous prendre ? A gauche, puis redescente ou tout droit, descente technique et risquer de se trouver au pied d’un mur à escalader ?? Trop facile comme décision ! Nous choisissons l’option mur, bien sur.

Ce qui est bien, c’est qu’une fois en haut, il faut redescendre, juste le temps de faire 500 mètres de plat avant de reprendre l’ascenseur jusqu’au dernier étage.

Une fois en terrasse, nous avions un peu de terrain cassant avec ce single track qui traverse deux parcelles de champs. Ce sentier est toujours défoncé car les cochons viennent y mettre le groin dedans. Après, nous entrons dans le bois avec un peu de zigzags et oups, une dégringolade jusqu’au niveau zéro.

Arrivés à ce point, il faut se re-motiver avec un bon faux plat montant et quelques ornières pour corser l’addition. Vous pensez donc bien qu’avec la tournure que prend cette sortie, la moyenne ne sera pas comme celle de la semaine passée. Les grandes chevauchées, crinières au vent, c’est oublié !

Une accalmie d’une bonne cinquantaine de mètres avec une portion bitumée et bien de niveau, nous permit de souffler. Enfin, du moins de reposer un peu les guiboles avant d’entreprendre une course de côtes.

Une fois encore, nous n’arrivions pas à nous décider. J’avais en tête de rejoindre la côte du cimetière de Hermes. Mais si nous grimpions tout de suite nous serions obligés de croiser notre trace enregistrée sur le gps. Avouez que cela ne fait pas joli ! Il fallait trouver une solution. Nono nous décida finalement de partir vers l’escalade immédiate pour ensuite faire un creu-bosse-creu et enfin arriver au pied de la côte du cimetière. Dans le fond, pas mauvaise cette option, car nous récupérons davantage de chiffres pour ajouter au dénivelé final.

Voici donc que nous nous présentions dans cette petite grimpette que je qualifierais de « sympathique » ! Allez, on mouline mais pas trop et on garde la cadence ! Je sentais Nono dans ma roue qui me collait au train. Il ne faut pas lâcher ! Ha le virage, pris un peu trop large, zut ! Ba, je me rattrape et continue dans ma quête. Ca roule à crampons rompus ! Le rythme ne faibli pas jusqu’en haut. Nono dans les ultimes mètres me passe devant alors que le pourcentage de pente diminuait. Bravo l’artiste ! En tout cas, nous l’avons montée vitesse grand V. Et en plus, pas essoufflés ! C’est dingue !

Nous avons pris soin de mettre le grand développement pour rejoindre la cabane aux pigeons, lieu mythique de la Neuville. Faux plat montant, Nono pris les devants pour nous mener à bonne destination. Nous sommes entrés dans le bois et n’avons pas changé de développement. Le dernier coups de cul avant de rejoindre le carrefour du soleil fut bien négocié par Nono qui gardait de la vélocité et suffisamment de tonus. Ce carrefour, de par son nom, devait nous réchauffer. Pour se faire, nous avons pris la grande ligne droite avec ses deux trous et à la traversée du GR nous avons continué tout droit enchaînant les montagnes russes, comme je me plait à les surnommer. Avant de rejoindre le carrefour des verrières, nous pouvions nous délecter de la descente technique avec son sable et ses moellons.

Nono prit à son compte la suite du tracé, voulant nous amener vers la bosse qui nous transporte jusqu’au voitures. S’il a choisi de passer par là c’est parce qu’il sait que je n’aime pas cette « mémère ». Il l’a fait exprès !!! Bon, cette fois, elle ne m’a pas déplu, puisqu’elle fut classée au rang des formalités. Petite remontée facile !!!

Nous revoilà au point de départ mais, il se fait tôt et en plus, nous avons faim. Donc pause casse-croûte. Durant notre délassement, nous eûmes la vision d’un sportif de haut rang qui passa tout à côté de nous. L’athlète portait sur lui un short à la dernière mode qui laissait entrevoir un large fessier d’une blancheur remarquable.

Trêve de détente, allez, en piste, nous n’avons pas fini ! Nous repartions par le chemin dans notre dos. Nous risquions un passage dans les branchages laissés au sol par les forestiers. La suite reste des plus classiques, du moins pour tous ceux qui connaissent. Un bon secteur de plat nous attendait. Le top départ fut donné par Cédric, puis à la maison forestière du Lieutenant nous nous sommes laissés aller à prendre le chemin longeant la route forestière. Cédric fut devant encore quelques moments avant que je prenne le relais. Pour une fois que le terrain le permettait, nous primes la balle au bond et nous en profitions pour appuyer un peu. Nous sommes partis tambour battant jusque la première descente de Fay mais en passant par le champ où Chris chuta la semaine dernière. Nous ralentissions le tempo à cause de chevaux qui se présentaient face à nous, plutôt craintifs les bêtes. La prudence était donc obligatoire. Nous n’aurions pas voulu voir les cavaliers désarçonnés à cause de nous et passer une annonce pour retrouver les canassons.
A l’amorce de cette dévalade, nous avons croisé 3 archers, peut-être des indiens ? Nono croit avoir reconnu Robin des bois. En fait, il y avait un concours de tirs organisé. Des cibles devaient être certainement disposées dans la forêt et un challenge était organisé, genre course d’orientation. Il fallu donc éviter les flèches.
C’est certainement pour cela que nous avons mis les watts. Pour nous, c’est une séquence d’enduro qui débutait. Une spéciale en descente puis une remontée… Tout en bas, quand nous levions les yeux vers le haut, nous avons pu voir un chevreuil au beau milieu du chemin. La nature nous gâte. Merci.
Dans notre remontée, nous avons perdu pas mal de temps. Tout premièrement parce que nous observions cet animal. Ensuite nous sommes entrés dans la section du single. Celui-ci est un vrai champ de laboure. Les chevaux l’ont complètement retourné par leur passage. Et comble de tout, nous recroisions les cavaliers que nous avions rencontrés sur les hauteurs. Nous nous sommes mis sur les côtés pour les laisser passer. La suite du single était trop déplorable ! Une section que nous éviterons à présent. Comme quoi, ça craint de cheval !

Nous nous lancions donc vers Boulincourt en prenant notre point d’envol au niveau de l’ancien terrain de cross. L’atterrissage devait finir par le raidillard en bitume propice à se tirer la bourre. C’est ce que nous avons fait moi et Nono. Mais ; il m’a eu ! Dans ma lancée, j’ai gardé le grand plateau pensant que j’avais les cuisses assez puissantes. Et bien on, je n’ai pas eu assez de force pour maintenir le rythme jusqu’au bout et Non avait choisi l’option plateau intermédiaire.
Il nous restait une demie heure pour faire le tour d’Etouy et revenir. Une rude challenge tout de même. Il ne va pas falloir traîner. Nous avons longé l’étang pour ensuite repasser par l’ancien monastère. Sur le chemin large et blanc, Nono s’échappa. Je m’employais à le rattraper. Une occasion d’afficher au compteur les 45 km/h.

Les 30 kilomètres passés, dans la portion suivante, je sentais les cuisses se durcir de temps à autre. Pour suivre Nono maintenant, il fallait faire davantage d’efforts. Pour Cédric se devait être la même chose mais depuis un moment déjà…(lol. Pas tranquille comme sortie !! ).

Dans la ligne droite qui entame cette boucle, à vive allure je dis « stoppe ! ». J’avais vu quelques clochettes de muguet sur les bords. Comme je savais que Cédric en recherchait, l’occasion était parfaite pour aller collecter ce que nous offre mère Nature. Un petit bouquet parfumé allait donc être maintenant à disposition, prêt à rentrer à la maison. D’ailleurs, cet intermède nous fit prendre du retard dans notre projet fou de faire en 30 minutes le circuit d’Etouy et remonter. Du coup, il fallait prendre la poudre d’escampette et repartir vers nos véhicules mais la route était longue. Cet arrêt et ce demi tour sont représentés sur le parcours gps par la petite queue de rat qui dépasse du tracé.

Nous sommes remontés par un raidillon que nous avions pris avec Nono il y a quelques temps. Cédric ne le connaissait pas. C’est à refaire car c’est sympa. Ensuite, nous faisions la deuxième étape de montagne. Cette ascension assez longue sur son ensemble ne laissait pas de répis à Cédric qui en avait plein les gambettes. La fatigue et le mal de dos l’avaient assailli. Nous décidions donc de le mettre sous escorte pour terminer le parcours.
Avant d’arriver sur le chemin blanc caillouteux menant jusqu’au carrefour du magasin, je pris un peu d’élan pour me préparer à un raid sur grand plateau. Nono me retint, m’interdisant de le faire. Alors que nous abordions le quart de cette ligne droite du retour, Cédric accéléra. L’occasion était trop belle. Une bénédiction pour mettre les watts. Là encore au compteur, les 45 km/h sont apparus. Maintenant, dire où s’est faite la vitesse maximale de 45,7 km/h ??? Je n’en sais rien !

Au final, nous parcourons 42,3 kms. Le gps indiquait 1125 mètres de dénivelé positif. En calant les altitudes sur Carto, il nous reste 772 mètres de positif. Pas si mal ! Cela ressemble à un entraînement en vue d’affronter dans les prochaines semaines le bois des côtes. En revanche la moyenne chute à 17,13 km/h. Les sensations étaient bonnes. Il faut persévérer encore pour gagner un peu en endurance. Un souci qu’à priori maîtrise déjà Nono. Ces sorties avec 15 bornes en plus chaque dimanche commencent à porter leurs fruits. Pour nous, il faut encore bosser ! Nous sommes sur la bonne voie !



1 commentaire:

  1. j'ai encore mal au gibole.

    Laurent tu peux mettre le trcé sur le disc virtuel?

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