mercredi 24 novembre 2010

Que c'est dur d'être motivé !!! Mais que c'est bon de faire du VTT !!




Ho que ce fut dur dimanche matin. Quand j’ai passé le regard derrière la porte en direction de l’extérieur. J’ai vu ce sol fortement humidifié. J’ai compris que durant la nuit il avait plu et en quantité. D’ailleurs, il bruinait encore un peu.

Autant vous dire que la motivation en avait pris un sérieux coup. Je regardais mon portable mais pas de message d’annulation. « Bon, et bien on va devoir y aller. »

Rien que l’idée de patauger dans la boue me rebutait un peu mais bon gré, mal gré, je me préparais.

Un dernier coup d’œil sur le portable avant de partir….allez, on y va.

Arrivé sur le lieu de stationnement, quelle surprise ! Ils étaient trois ! Clément plus motivé que jamais, Chris le fidèle, et Nono l’incontournable.

Très bien, on se mit en selle après que je ne règle quelques derniers détails sur mon spad.

Les lascars avaient pris de l’avance mais m’attendaient bien sagement. Hop, une fois à leur hauteur je prenais les devants et marquait un bon rythme, histoire de se réchauffer car il ne faisait pas bien chaud. A priori je surpris tout le monde avec cette allure. Personne n’avait accroché la loco.

A hauteur d’une bifurcation, je décidais d’entreprendre un parcours inhabituel. J’attendais donc.

Entendant le groupe arriver, je lançais un cri pour les prévenir de ma localisation. On continua, toujours sur un bon rythme.

D’un coup, je prenais à droite, un chemin que nous ne prenions jamais. Il doit être très peu emprunté. Tout en descente, nous allions parvenir à reprendre en principe notre première montée en single qui figurait sur notre tracé de ces dernières sorties. La encore, je montais seul. Décidément, personne ne veut mettre les watts ce matin. Le froid doit les engourdir. Une fois en haut, je me posais au carrefour pour ensuite laisser se porter en avant un autre leader. Ce fut Christophe.

Le chemin était copieusement rempli de boue. Nous en avions déjà eu pas mal depuis le début. Les chemins, qui il y a deux semaines étaient encombrés de feuilles, laissaient place à une pataugeoire marron, terre de sienne.

Malgré ces difficultés, nous n’avons pas dévié d’un yotat notre parcours en laissant le dénivelé bien en place. Bien sûr, notre progression était bien ralentie mais nous avancions sur un trend plutôt sportif.

Clément, toujours virtuose dès que le terrain s’élève, rattrapa Chris et Nono en premier dans l’ascension nous ramenant sur le plateau au dessus de Caillouel. Nous avions pris du retard car l’ex fitz-jamois avait croisé une connaissance dans un groupe de marcheurs d’une bonne vingtaine d’individus. Il y avait son père. Quatre bises, une brève discussion et on repart.

Pendant ce temps là, Chris et Nono étaient déjà dans le dénivelé. Une fois rattrapés, Clément prit à son tour quelques longueurs d’avance avec Nono. Je les rattrapais en maintenant une allure régulière alors qu’ils se titillaient, Clément frottant ses crampons sur ceux de Nono.

Ce dernier fait mis le feu aux poudres et décupla les ardeurs de Clément qui me devança d’un chouillat au sommet. Nono, avait capitulé au moment fort de notre explication.

Le grand prix de la montagne était donc mis en jeu. Un maillot à pois pour l’arrivée.

Sur le plat, Nono retrouva des couleurs et menait les débats. Je me calais dans sa roue. Puis nous abordâmes le petit bois avec le petit saut. Il est encore un peu moins fun qu’’auparavant car il reste encore un tapis de feuilles qui lisse un peu les racines et ralentit notre vitesse. C’est déjà mieux qu’il y a deux semaines.

Inévitablement, nous devions donc redescendre pour aborder ensuite la fameuse côte du cimetière.

Allez, je pars en premier. Clément ne tarda pas à se porter à mes côtés. Puis juste avant le premier virage, il se mit en tête. Deuxième virage, il était toujours devant mais je sentais que je pouvais le mettre au défit. Sorite de la courbe, je repasse devant et je monte ne relâchant pas l’effort. Ouf, je reprends le maillot ! Il ne va pas s’en sortir comme ça !

Nous posons pieds au niveau de la table et du banc. Chris et Nono à leur habitude nous passent devant et tracent la route.

Ils y avaient encore quelques chasseurs en ce dimanche. Toujours concentrés sur ce secteur sud de la forêt.

Nous repiquions vers le bas par une descente bien glissante. Le plat qui s’en suivi était extrêmement gras aussi. La petite portion d’enrobé de deux cents mètres environ fut bien appréciée.

Maintenant, il fallait déjà remonter. Nono s’amusait au passage à freiner devant moi pour m’obliger à mettre pied à terre alors qu’il y avait une énorme flaque d’eau. J’avais en quelques sorte anticipé en prenant le bas côté. Il ne m’a pas eu le voyou ! Très joueur le Nono !

Chris nous a amené au pied de cette difficulté. Sur les premiers décamètres il évoluait encore devant. Mais vint un passage avec une boue un peu plus collante et un peu plus claire. Il s’y enlisait. Malins, les autres derrière évitaient le piège. Ho, ho, j’en faisais partie mais j’ai eu chaud car un peu avant je voulais passer sur la gauche mais c’était rudement mou.

Clément était là, juste devant moi et nono dans ma roue. Je l’entendais qui parfois voulait me passer. Le bruissement des feuilles qui venait de côté ne ma laissait aucun doute. Mais, avec l’allure que maintenait Clément, les attaques furent anesthésiées.

Sur la dernière portion, j’accélérais en partant de loin pour porter l’estocade mais je me fis capter. Clément à son tour augmentait sa cadence de pédalage en moulinant à outrance. Arf, je ne l’ai pas eu !

Nono en observateur, souriait de ce manège.

Les montagnes russes furent encore une fois courcircuitées. Pas grave car de toute façon, elles étaient trop grâces. Nous nous dirigions vers le Gr124. Chris tout en bas nous disait de le remonter dans son intégralité.

Nous nous retrouvions encore devant avec Clément. Nous discutions de choses et d’autres mais je ne me rendis pas compte que finalement je discutais beaucoup et souvent tout seul. Clément me fit causer jusqu’au bout du Gr et d’un coup il se mit à filer. Scotché je fus ! Incapable de mettre plus de mouvement dans mes rotations de manivelles. Il m’a eu ! Le maillot à pois se rapprochait de plus en plus des épaules de Clément. Bon, ce n’est pas grave, le challenge ne fait que commencer. En revanche, le plus inquiétant c’est que le favori va prendre de plus en plus d’aisance. Il faut que Nono m’aide un peu dans cet exercice, lui qui virevolte aussi sur section pentue. Tiens, d’ailleurs Nono il est où ?

Et bien il arrive… Et pause ses deux avant bras sur son cintre. Il dit qu’il ne se sent pas très bien et qu’il a la nausée. On sentait qu’il n’était pas au sommet de sa forme.

Un peu frustré, il prit le chemin du retour, refusant notre escorte pour l’accompagner jusque chez lui. Nous soupçonnions là un stratagème pour rouler tout seul et s’entrainer. Mais notre doute se dissipa très vite car plus tard, plusieurs vététistes que nous croisions discutaient d’une situation monstrueuse. Ils avaient croisé un gars qui était moucheté de la tête au pied, sentant la hyène à quinze mille et qui gémissait de façon très bizarre. Les pauvres gars très choqués étaient eux aussi tout barbouillés de salissures provoquées par les expulsions de celui qu’ils avaient croisé. D’autres un peu plus propres contaient aussi qu’ils revenaient de Fillervalle et que la route était jonchée de peaux de renard. Nous avions compris qu’il ne s’agissait pas là de l’œuvre des chasseurs …

La suite de l’aventure fut pour nous une descente vers l’étang de La Neuville. Il ne se faisait pas si tard que cela mais nous sentions que la nature du terrain avait bien tiré sur notre organisme. Les cuissots avaient déjà bien travaillés. Les quelques gouttes que nous avons vu tomber sur l’onde marquèrent notre décision d’en finir. Nous remontions par la gauche du plan d’eau, par cette longue remontée en ligne droite, se terminant par de forts pourcentages avec des cailloux instables sur le sol et du glissant par-dessus le marché. Chris pris le glissant, Moi je stoppais derrière mais je ne serai pas monté pour autant. Dix seconde après nous mais avec une dizaine de mètre devant Clément nous fit une clémentade. Dommage, il avait fait le plus dur en évitant les plus grosses difficultés et tous les pièges bien camouflés.

Nous nous retrouvèrent avec le carrefour du magasin en point de mire mais nous n’abdiquions pas pour autant. Sous l’impulsion de Chris nous reprenions le sentier tout en herbe longeant la crête pour nous amener à l’ancien monastère aux abords de l’étang de Boulincourt.

Dans la descente je sentais Chris bien prudent. J’en profitais pour le dépasser avant le virage serré. Puis je voulais m’attaquer à Clément. A son tour il joua de prudence car il sentait que le sol voulait l’aspirer. Et bien, c’est moi qu’il aspira. Clément prit la droite du sentier pour éviter la partie glissante. Ma roue avant s’y engouffra et le spad tout entier, le pilote aussi. Belle glissade ! J’en rigole encore !

Nous raccompagnions Chris jusque chez lui mais en allongeant encore la fin du parcours. Nous ne vîmes pas l’étang finalement car au monastère nous prenions à gauche. Sur le chemin jaune, Clément et Chris partaient devant, mon grand plateau faisait des siennes. Je sentais également que la fin était plus dure.

Puis au moment où je pensais que nous allions reprendre l’enrobé pour rentrer chez Chris, nous tournions encore à gauche. Ce chemin nous n’y allons quasiment jamais. Il nous amène sur la départementale 94, à l’entrée de Boulincourt. Sur la route une nouvelle fois le grand braquet ne passait pas. Chris et Clément partaient de nouveau sans que je puisse tenir leurs roues. Les jambes étaient plutôt lourdes et la sensation ressentie un ou deux kilomètres auparavant se confirma.

Nous arrivions chez Chris. Un petit tour sur sa terrasse, bonjour à Marie Pierre et les enfants (J’ai cru voir une princesse) et hop nous entreprenions le retour définitif. J’appréhendais un peu la difficulté qui s’annonçait avec Clément qui paraissait encore bien frais.

Rien qu’au petit raidillard j’étais mis dans la difficulté. Un peu étrange tout de même car je suis entamé physiquement mais pas à ce point…. Plus tard je m’aperçus finalement que le grand plateau était passé.

La remontée du « S » fut faite sur le petit plateau pour assurer. Je n’étais pas très loin de Clément au finish. Une dernière accélération pour aboutir sur la route et jeter les dernières forces.

A la fin de l’enrobé, Clément ne pu s’empêcher de piquer une petite pointe de vitesse comme pour porter l’estocade. Ce ne fut pas si tranchant. Il devait certainement être un peu fatigué le bougre ! Hein Clément ? Je ne dois pas me tromper de beaucoup sur cette analyse…

Maillot à Pois...................

Les stats finales c’est 31 kilomètres et 14,83 de moyenne. Et bien je dis « pas mal du tout ». Les conditions étaient plus que difficiles. Les jambes ont bien travaillé et j’ai senti les muscles qui « tiraient » sur la fin. C’est que du positif ! Ce sera mieux pour la prochaine fois.

Lundi, les guiboles étaient encore bien fatiguées. ^^ Le vélo aussi ^^

Je dis aussi que cela fait du bien de retrouver sa voiture sur le parking. Ne dit-on pas « après l’effort, le réconfort ? »


Ça c'est bien vrai cela !!

Bravo, à mes compagnons de sortie. Sans eux, je serai surement retourné au fonds de mon lit et je n’aurais pas vécu ces moments sportifs que l‘on apprécie et qui écrivent le livre de nos souvenirs.

Comme quoi, il faut se faire violence et ne pas succomber trop facilement au chant des sirènes. Par moment c’est plus facile à dire qu’à réaliser.^^

5 commentaires:

  1. Pour ma part j'ai eu un méga beugue mardi matin avec un petit 9 de tension à 6h45. Donc retour direct dans mon bateau et non mon lit pour un temps de recup, une visite chez le doc et un passage ce matin chez les vampires pour contrôle anti dopage!!!
    A ce soir tout va bien alors dimanche c'est Où ???
    Clément

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  2. Bon, pour dimanche c'est encore du dénivelé et c'est encore à La Neuvlle.

    Tout le monde est ok.

    Je compte présent Clément, Nono, Cédric ?? et moi.

    Chris ton excuse de match de rugby ne tient pas la route finalement...car même en allant coucher tard tu peux très bien t'en sortir. Donc, nous t'attendons... Sinon gare aux commentaires....

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  3. en plus du rugby je vais a l'arbre de noel pour les filles, c'est une journee à disney avec sceance de cinema et gouter avec mickey!!
    je lui ferait un bisous de ta part ;-))

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  4. mon planning du dimanche est trop chargé pour que je puisse rouler avec vous.
    en plus comme cela fait 2 WE de suite que je n'ai pas roulé, je vais me refaire seul dans ma foret, avec un dénivelé moins violant.

    bonne sortie et bon WE

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  5. vous etes restez au lit dimanche dernier ?

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