Trois, oui « trois », un chiffre significatif. Ce n’est pas le nombre de participants de ce matin car nous étions quatre, Nono, Chris, Clément, et moi.
En fait, c’est le nombre de dimanche qui nous sépare du grand départ. Cela se réduit comme peau de chagrin. Il y a peu encore nous parlions du persan. Ils sont bien loin les 100 jours.
Donc pour fêter dignement l’évènement, nous avons choisi comme il y a deux ans, et comme il y a deux semaines, le bois des côtes. Ce fabuleux bois qui porte bien son nom.
Le but de la manœuvre est donc de bénéficier de l’entraînement adéquat pour partir plus sereins le 11 octobre prochain, avec des atouts dans notre jeu. Au programme donc les 50 kms avec 1285 mètres de dénivelé positif. Autant vous dire que le menu est copieux.
Trois, cela aurait pu être aussi le nombre d’heures pour effectuer ce tour ! (Là, je pense qu’il y en a qui sorte la calculatrice.) Le chiffre réel est 2 h 56’.
A midi nous étions rentrés. En partant à 8 h 30 – 8 H 40 cela laisse très peu de temps au repos, pause casse croûtes et compagnie. Imaginez qu’en plus Clément qui a été victime d’une crevaison… Ca sent la sortie musclée !!! Oui, musclée et endurante, puisque le dénivelé était au rendez-vous. Nous avons eu deux fois plus de portions montantes que le week-end dernier avec moins de kilomètres.
Naturellement la moyenne n’est pas la même que la semaine passée. La chute est donc importante, mais pas tant que cela. Avec 17,46 Km/h, on peut s’estimer heureux. Comme je le disais à mes partenaires du jour, si c’est la même au Roc, je signe tout de suite. Habituellement, nous naviguons plus vers les 13,5 km/h au Roc. Nom d’un vététeux, il va falloir que cela change ! Grâce à nos maillots, nous seront certainement propulsés vers les plus hautes marches du podium, et nos performances persos vont littéralement exploser. (C’est beau de rêver (((lol). C’est certainement du à ma chute de la semaine passée. Je n’en suis toujours pas remis.
Mais bon, revenons à la réalité.
Cette matinée nous a permis de faire l’état de nos capacités à absorber les pentes. Le départ fut donné par Chris qui sur la grande ligne droite longeant la multitude d’étangs de Senecourt.
Le rythme emprunté n’était pas folichon. Peut-être y avait-il une certaine appréhension des difficultés à venir ? Ca discutaillait grave dans le peloton. Je pris la poudre d’escampette pour dynamiter la troupe. Sans forcer, en roulant au train, un trou béant s’était creusé. Incroyable ! Mes copains, que vous arrive-t-il ? C’est en abordant la première difficulté du jour que les watts furent lâchés, Clément prenant le contrôle des opérations. Je le rejoignais puis le dépassais pour une arrivée au sommet. Nono quant à lui n’avait pas encore décidé de participer au challenge du maillot à pois. Mais il se rattrapa ensuite !
Le plat à portée de pneus, Chris pris la main. Nous étions donc à la sortie de Liancourt. Il tira le groupe sur le single boisé jusque La Demie Lune. Puis, il pris en tête la descente très caillouteuse et très crevassée nous amenant à Rosoy. On se serait cru là où vous savez, durant quelques instants. Dans cette descente nous y croisions plusieurs randonneurs pédestres. L’un d’eux laissait son bras droit ballant, tout en marchant. Ce fut l’occasion pour Clément de lui prendre la main tout en roulant. Un numéro ce Clément ! Un Sacré Numéro !
Nous avons continué vers le bois qui nous amène à Cinqueux. Là, il va falloir monter ! Le fameux chemin encaissé avec des feuilles, des bouts de bois un peu partout et bien sûr de la pierre est un met de premier choix.
Chris aborda le chemin puis laissa s’échapper la meute de jeunes loups affamés. Ce sentier est vraiment un piège. Tu ne fais pas attention, et hop ta roue avant se soulève sur les flancs du talus ou bien alors ta roue arrière fait du sur place sur un bout de bois. Clément fut piégé. Nono a renoncé également car il emmenait avec lui une liane. Sacré Tarzan ! Pour l’occasion, il s’était d’ailleurs vêtu d’une peau de bête de Yak Amoura en guise de vêtement. Une espèce en voie d’extinction !
La rosée était toujours présente sur les tronçons herbeux. J’ai failli partir en live sur une ornière. C’était à priori au même endroit que Chris il y a deux semaines.
La montée suivante fut lancée tambour battant par Clément avec Nono dans sa roue. Au bout d’un moment Nono pris le large. Il arriva au sommet le premier. Nono se réveillait donc. En revanche, Clément tel un lièvre lâcha prise assez rapidement. Ce n’était pas son jour à Clément. La fois dernière sur ce parcours, il en faisait voir de toutes les couleurs à l’ensemble du collège participant. Il y aura des jours meilleurs !
Retour à Rosoy par une descente à virages relevés. Oui, en fait, je parle beaucoup des montées pour ce parcours, mais les descentes sont excellentes tantôt pierreuses avec des crevasses, tantôt terreuses avec des virages relevés, et tantôt sableuses avec de la pierre, de la racine.
Tout le monde se régale.
C’est sur une portion plane que Clément creva. Réparation rapide, nous repartions pour une montée assez raide. Nono arriva de nouveau en tête. Si Clément ne m’avait pas bloqué, je pense que je lui aurais posé des problèmes…Gnarf ! Une fois en haut, un nouveau single nous attendait. C’est une nouvelle fois Chris qui mena la troupe. De La Demie Lune nous replongions vers Béthencourt par un sentier technique. En bas de celui-ci, une ronce barrait le chemin. Nono et moi fûmes meurtris dans nos chairs. Soit on aime ça, soit nous sommes des martyrs ! Ou bien soit on aime ça être des martyrs !!!
Nous étions donc à peine en bas que nous devions repartir tout en haut. Une belle montée tout en cailloux et moellons incrustés dans le sol. J’en pris le contrôle. Chris emmena encore l’équipe sur le single suivant.
Et ce fut la même chanson à La Bruyère. Une longue portion à pourcentage négatif avec un enchaînement sur un tronçon positif assez dur. Je le montais moyen plateau alors que Nono et Clément s’économisaient sur le petit. Chris buta sur le dernier raidillard. Et ce n’était que le premier secteur pentu ! Nous devions traverser la route pour monter davantage encore. Nono retrouvait des ailes. Clément le suivi à 20 mètres. Moi derrière.
De là nous allions continuer encore et encore sur un scénario identique. Les descentes succédaient aux montées et vice versa.
Il faudra noter que Nono nous a donné la meilleure impression dans une montée très longue où il est parti comme un missile. L’écart s’est fait assez rapidement. Bluffant le Nono !
Nous avons eu aussi une super descente dans le sable tout en virage relevé, virages serrés. Le calcul de la trajectoire devait s’y faire très rapidement. Que du plaisir !
Nous avons dû poser pieds à terre dans plusieurs côtes où l’aspect technique et le pentu ont eu raison de nous malgré nos efforts.
Cela démontre une nouvelle fois la difficulté de ce bois et tout le bonus que nous pouvons nous procurer à nous y entraîner. Malgré cela, c’est avec l’esprit relativement frais que nous avons terminé. Chris à son habitude a lâché ses dernières forces dans la batailles en s’employant à arriver le premier sur l’enrobé.
Les 1265 mètres ont donc été vaincus avec le panache puisque la vitesse moyenne n’est pas mauvaise. Quel aurait été notre état si nous avions continué avec une ou deux difficultés supplémentaires ? C’est une question à laquelle nous pourrons peut-être répondre la semaine prochaine. Il faut bien entendu que le temps se maintienne.
A ne signaler aucune chute ! Clément aurait peut-être failli à l’arrêt si je ne l’avais pas retenu. Une bonne prise de jambes le Clément. Il a failli me détruire littéralement les muscles de la cuisse. Une brute !
Progressivement, les langues se délient. La semaine passée, nous apprenions que Cédric courrait. Nous avons su ce matin que Clément s’entraînait aussi la semaine. Il n’y a donc pas de fumée sans feu !
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